• Allez, ne traînons pas, retrouvons tout de suite notre lieutenant préférée Lucie Hennebelle !

     

    La mémoire fantôme de Franck ThilliezQuatrième de couverture :

    Quatre minutes.

    C'est le temps d'un souvenir pour Manon. Après, tout s'efface. Puis recommence. Pour quatre minutes.
    Dans ces conditions, pas facile pour Lucie Hennebelle, lieutenant à la brigade criminelle de Lille, de trouver par qui la jeune femme vient d'être agressée. Et de comprendre la signification des mots gravés au creux de sa paume : "Pr de retour."


    S'agit-il du Professeur, ce tueur en série qui a sévi quatre ans plus tôt dans la France entière, semblant obéir à quelque sordide logique mathématique ?


    Lucie le pressent, la clé de cette affaire jamais résolue réside dans la mémoire fragmentée de Manon. Une mémoire à laquelle plus personne n'a accès, pas même l'intéressée…

     

    Alors si vous aimez la neurologie, cette histoire est pour vous. Le cas de Manon est un délice pour apprendre des choses sur notre mémoire, le fonctionnement de notre cerveau, les différentes sortes de mémoire, bref un brin compliqué pour nous autres simples humains, mais passionnant quand même.

     

    Pour Lucie par contre, c'est un vrai micmac !

    Comment questionner, intéresser, rassurer, encourager quelqu'un qui ne se souvient plus de vous toutes les quatre minutes ?

    Comment progresser dans cette enquête où le tueur lance un challenge à la victime avant de lui faire subir une mort atroce si elle ne trouve pas l'énigme ?

    Comment ne pas résister à la pression quand le tueur vous lance aussi un défi chronométré dont le terme amène une autre victime ?

    Comment ne pas culpabiliser quand on passe son temps sur le terrain au lieu de s'occuper de ses jumelles ?

    Tant de questions, de doutes, de regrets mais aussi tellement de hargne, de courage, d'acharnement pour ne jamais baisser les bras, continuer à avancer, trouver des stratagèmes, étudier, persévérer, réfléchir... Une Lucie Hennebelle dans toute sa splendeur !

     

    Comme toujours, Thilliez nous sert du petit lait : une intrigue originale, une enquête éprouvante tant par l'horreur des crimes que par le temps qui est compté, des relations conflictuelles avec des suspects et des collègues, des énigmes qui nécessitent des connaissances poussées en mathématiques, une victime-témoin  qu'il faut lentement amadouer, sans cesse rassurer, bref rien ne sera facile et comme d'habitude le final est juste génial. Laissez-vous tenter, vous ne serez pas déçus !

     

    Extrait :

    - Tout passe par les souvenirs. Ce sont eux qui nous font pleurer à un enterrement, ce sont encore eux qui font battre notre coeur quand nous pénétrons dans une chambre d'enfant...

    Manon considéra Lucie, des larmes troublaient le bleu de ses iris.

    - Mademoi...

    - Pas mademoiselle... Lucie, je m'appelle Lucie Hennebelle.

    - Lucie, vous rendez-vous compte que je suis obligée de sélectionner ce que je veux retenir ? Des évènements, des faits de tous les jours auxquels vous ne songez même pas, qui, à vous, ne demandent aucun effort ? Apprendre quelle est l'année en cours, qu'un tsunami a tué des centaines de milliers de personnes, qu'il y a la guerre au Proche-Orient ou qu'aujourd'hui il existe des graveurs de DVD. Répéter, sans cesse répéter pour ne pas oublier, pour ne pas paraître idiote ou inculte. J'ai même dû apprendre la cause de ma perte de mémoire ! Ce qu'il m'est arrivé ! Si je ne note pas, si je ne répète pas chaque chose cent fois, alors tout disparaît...


    votre commentaire
  • Je vous propose pour vous mettre l'eau à la bouche un petit poème dans lequel Hugo laisse voguer son imagination, puis pour finir un extrait nettement plus long mais tout aussi fertile... Décidément la pierre, la roche inspirent notre virtuose des mots...

     

     

     

    Le pont

     

    J'avais devant les yeux les ténèbres. L'abîme 
    Qui n'a pas de rivage et qui n'a pas de cime, 
    Était là, morne, immense ; et rien n'y remuait. 
    Je me sentais perdu dans l'infini muet. 
    Au fond, à travers l'ombre, impénétrable voile, 
    On apercevait Dieu comme une sombre étoile. 
    Je m'écriai : -- Mon âme, ô mon âme ! il faudrait, 
    Pour traverser ce gouffre où nul bord n'apparaît, 
    Et pour qu'en cette nuit jusqu'à ton Dieu tu marches, 
    Bâtir un pont géant sur des millions d'arches. 
    Qui le pourra jamais ! Personne ! ô deuil ! effroi ! 
    Pleure ! -- Un fantôme blanc se dressa devant moi 
    Pendant que je jetai sur l'ombre un oeil d'alarme, 
    Et ce fantôme avait la forme d'une larme; 
    C'était un front de vierge avec des mains d'enfant ; 
    Il ressemblait au lys que la blancheur défend ; 
    Ses mains en se joignant faisaient de la lumière. 
    Il me montra l'abîme où va toute poussière, 
    Si profond, que jamais un écho n'y répond ; 
    Et me dit : -- Si tu veux je bâtirai le pont. 
    Vers ce pâle inconnu je levai ma paupière. 
    -- Quel est ton nom ? lui dis-je. Il me dit : -- La prière.
     

                                        Jersey, décembre 1852.  

     

    Ibo

    Dites, pourquoi, dans l'insondable 
                Au mur d'airain, 
    Dans l'obscurité formidable 
                Du ciel serein,
     

    Pourquoi, dans ce grand sanctuaire 
                Sourd et béni, 
    Pourquoi, sous l'immense suaire 
                De l'infini, 
     
     

    Enfouir vos lois éternelles 
                Et vos clartés ? 
    Vous savez bien que j'ai des ailes, 
                O vérités !
     

    Pourquoi vous cachez-vous dans l'ombre 
                Qui nous confond ? 
    Pourquoi fuyez-vous l'homme sombre 
                Au vol profond ?
     

    Que le mal détruise ou bâtisse, 
                Rampe ou soit roi, 
    Tu sais bien que j'irai, justice, 
                J'irai vers toi !
     

    Beauté sainte, idéal qui germes 
                Chez les souffrants, 
    Toi par qui les esprits sont fermes 
                Et les coeurs grands,
     

    Vous le savez, vous que j'adore, 
                Amour, raison, 
    Qui vous levez comme l'aurore 
                Sur l'horizon,
     

    Foi, ceinte d'un cercle d'étoiles, 
                Droit, bien de tous, 
    J'irai, liberté qui te voiles, 
                J'irai vers vous !
     

    Vous avez beau, sans fin, sans borne 
                Lueurs de Dieu, 
    Habiter la profondeur morne 
                Du gouffre bleu,
     

    Ame à l'abîme habituée 
                Dès le berceau, 
    Je n'ai pas peur de la nuée ; 
                Je suis oiseau.
     

    Je suis oiseau comme cet être 
                Qu'Amos rêvait, 
    Que saint Marc voyait apparaître 
                A son chevet,
     

    Qui mêlait sur sa tête fière, 
                Dans les rayons, 
    L'aile de l'aigle à la crinière 
                Des grands lions.
     

    J'ai des ailes. J'aspire au faîte ; 
                Mon vol est sûr ; 
    J'ai des ailes pour la tempête 
                Et pour l'azur.
     

    Je gravis les marches sans nombre. 
                Je veux savoir, 
    Quand la science serait sombre 
                Comme le soir !
     

    Vous savez bien que l'âme affronte 
                Ce noir degré, 
    Et que, si haut qu'il faut qu'on monte, 
                J'y monterai !
     

    Vous savez bien que l'âme est forte 
                Et ne craint rien 
    Quand le souffle de Dieu l'emporte ! 
                Vous savez bien
     

    Que j'irai jusqu'aux bleus pilastres, 
                Et que mon pas, 
    Sur l'échelle qui monte aux astres, 
                Ne tremble pas !
     

    L'homme en cette époque agitée, 
                Sombre océan, 
    Doit faire comme Prométhée 
                Et comme Adam.
     

    Il doit ravir au ciel austère 
                L'éternel feu ; 
    Conquérir son propre mystère, 
                Et voler Dieu.
     

    L'homme a besoin, dans sa chaumière, 
                Des vents battu, 
    D'une loi qui soit sa lumière 
                Et sa vertu.
     

    Toujours ignorance et misère ! 
                L'homme en vain fuit, 
    Le sort le tient ; toujours la serre !  
                Toujours la nuit !
     

    Il faut que le peuple s'arrache 
                Au dur décret, 
    Et qu'enfin ce grand martyr sache 
                Le grand secret.
     

    Déjà l'amour, dans l'ère obscure 
                Qui va finir, 
    Dessine la vague figure 
                De l'avenir.
     

    Les lois de nos destins sur terre, 
                Dieu les écrit ; 
    Et, si ces lois sont le mystère, 
                Je suis l'esprit.
     

    Je suis celui que rien n'arrête 
                Celui qui va, 
    Celui dont l'âme est toujours prête 
                A Jéhovah ;
     

    Je suis le poëte farouche, 
                L'homme devoir, 
    Le souffle des douleurs, la bouche 
                Du clairon noir ;
     

    Le rêveur qui sur ses registres 
                Met les vivants, 
    Qui mêle des strophes sinistres 
                Aux quatre vents ;
     

    Le songeur ailé, l'âpre athlète 
                Au bras nerveux, 
    Et je traînerais la comète 
                Par les cheveux.
     

    Donc, les lois de notre problème, 
                Je les aurai ; 
    J'irai vers elles, penseur blême, 
                Mage effaré !
     

    Pourquoi cacher ces lois profondes ? 
                Rien n'est muré. 
    Dans vos flammes et dans vos ondes 
                Je passerai ;
     

    J'irai lire la grande bible ; 
                J'entrerai nu 
    Jusqu'au tabernacle terrible 
                De l'inconnu,
     

    Jusqu'au seuil de l'ombre et du vide, 
                Gouffres ouverts 
    Que garde la meute livide 
                Des noirs éclairs,
     

    Jusqu'aux portes visionnaires 
                Du ciel sacré ; 
    Et, si vous aboyez, tonnerres, 
                Je rugirai.
     

                                        Au dolmen de Rozel, janvier 1853.  


    2 commentaires
  • Quittons pendant quelques romans le capitaine Sharko que l'on a suivi dans Train d'enfer pour Ange rouge et Deuils de miel pour nous concentrer maintenant sur le brigadier Lucie Hennebelle. Cette mère célibataire de jeunes jumelles en bas âge subit le manque de sommeil lié à sa vie de famille mouvementée mais aussi les railleries de ses collègues lorsqu'elle se sert des méthodes des profilers pour émettre des hypothèses sur les enquêtes auxquelles elle participe. C'est son dada pourtant, elle est persuadée que les analystes comportementaux ont parfois les clés pour dénouer une affaire, éclairer une piste, diminuer le nombre de suspects, bref résoudre l'enigme. Sa bibliothèque est remplie de manuels de ce genre. Elle compte bien mobiliser toutes ses connaissances et toute son énergie pour résoudre cette nouvelle enquête qui la touche au plus profond de son être puisqu'il s'agit de petites filles qui se font kidnapper.

     

    Quatrième de couverture : Imaginez... Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints. Devant vous, un champ d'éoliennes désert. Soudain le choc, d'une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. A ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d'euros, à portée de la main. Que feriez-vous ? Vigo et Sylvain, eux, ont choisi. L'amitié a parfois le goût du sang : désormais le pire de leur cauchemar a un nom... La Bête.

     

    C'est le début du roman qui cache un horrible dessein, cet argent était une rançon, le père comptait la donner à le Bête qui tenait sa fille en otage. Et c'est ainsi qu'au fur et à mesure des chapitres plusieurs vies vont s'entremêler sans cesse.

    Tout d'abord, on suivra les deux amis qui sont rongés par la mort de l'homme mais excités à l'idée de pouvoir prochainement utiliser leur pactole.

    Puis nous évoluerons au côté de Lucie Hennebelle et de ses collègues qui enquêtent sur le meurtre du père puis sur la disparition d'une nouvelle fillette. Celle-ci a des soucis de santé et chaque heure va compter pour la sauver car elle doit absolument prendre son traitement à temps...

    Enfin nous côtoierons la Bête et ses oeuvres macabres, son esprit dérangé.

     

    Autant vous dire qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer. Comme toujours, Thilliez se passe de fioritures et va à l'essentiel, ce qui donne un rythme effréné au roman. Le fait de passer d'une vie à une autre nous capte encore davantage, on n'a pas le temps d'oublier le moindre détail, tout reste dans nos mémoires et nous accroche à l'intrigue. Pour la petite fille, chaque minute compte, chaque détail est important, chaque recherche est cruciale, on n'a pas le temps de se reposer et c'est pour cela que les pages se tournent à toute vitesse sans que l'on s'en rende compte. A lire de toute urgence !

     

    Extrait : "A vos ordres capitaine. Mais vous savez que la rigidité cadavérique débute au minimum une heure après la mort. Une heure capitaine ! Il lui a maintenu la bouche pendant une heure dans le plus grand calme, alors qu'un chauffard s'envolait avec son argent. Soixante minutes, nez à nez avec un cadavre de fillette aux yeux grands ouverts !"


    votre commentaire
  • Lorsqu'on a vécu une longue vie, on se pose des questions sur le temps qu'il nous reste à vivre et sur ce qui nous attend de l'autre côté. Victor Hugo clame cette réalité avec ses mots si bien choisis comme d'habitude.

     

    Paroles sur la dune

    Maintenant que mon temps décroît comme un flambeau, 
                Que mes tâches sont terminées ; 
    Maintenant que voici que je touche au tombeau 
                Par les deuils et par les années,
     

    Et qu'au fond de ce ciel que mon essor rêva, 
                Je vois fuir, vers l'ombre entraînées, 
    Comme le tourbillon du passé qui s'en va, 
                Tant de belles heures sonnées ;
     

    Maintenant que je dis: -- Un jour, nous triomphons ; 
                Le lendemain, tout est mensonge ! - 

     Je suis triste, et je marche au bord des flots profonds, 
                Courbé comme celui qui songe.
     

    Je regarde, au-dessus du mont et du vallon, 
                Et des mers sans fin remuées, 
    S'envoler sous le bec du vautour aquilon, 
                Toute la toison des nuées ;
     

    J'entends le vent dans l'air, la mer sur le récif, 
                L'homme liant la gerbe mûre ; 
    J'écoute, et je confronte en mon esprit pensif 
                Ce qui parle à ce qui murmure ;
     

    Et je reste parfois couché sans me lever 
                Sur l'herbe rare de la dune. 
    Jusqu'à l'heure où l'on voit apparaître et rêver 
                Les yeux sinistres de la lune.
     

    Elle monte, elle jette un long rayon dormant 
                A l'espace, au mystère, au gouffre ; 
    Et nous nous regardons tous les deux fixement, 
                Elle qui brille et moi qui souffre.
     

    Où donc s'en sont allés mes jours évanouis ? 
                Est-il quelqu'un qui me connaisse ? 
    Ai-je encor quelque chose en mes yeux éblouis, 
                De la clarté de ma jeunesse ?
     

    Tout s'est-il envolé ? Je suis seul, je suis las ; 
                J'appelle sans qu'on me réponde ; 
    O vents ! ô flots ! ne suis-je aussi qu'un souffle, hélas ! 
                Hélas ! ne suis-je aussi qu'une onde ?
     

    Ne verrai-je plus rien de tout ce que j'aimais ? 
                Au dedans de moi le soir tombe. 
    O terre, dont la brume efface les sommets, 
                Suis-je le spectre, et toi la tombe ?
     

    Ai-je donc vidé tout, vie, amour, joie, espoir ? 
                J'attends, je demande, j'implore ; 
    Je penche tour à tour mes urnes pour avoir 
                De chacune une goutte encore !
     

    Comme le souvenir est voisin du remord ! 
                Comme à pleurer tout nous ramène ! 
    Et que je te sens froide en te touchant, ô mort, 
                Noir verrou de la porte humaine !
     

    Et je pense, écoutant gémir le vent amer, 
                Et l'onde aux plis infranchissables ; 
    L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer 
                Fleurir le chardon bleu des sables.
     

                                       5 août 1854, anniversaire de mon arrivée à Jersey.  


    votre commentaire
  • Et si la technologie d'aujourd'hui

    Etait le reflet de notre agonie ?

    Des mots un peu forts certes, et pourtant

    On pourrait y croire en réfléchissant...

     

    Prenons l'exemple de la télévision.

    On y trouve de tout : les informations,

    (plus ou moins détournées d'ailleurs)

    Les reportages, les dessins animés,

    (ces pratiques baby-sitters)

    Les séries et la télé-réalité,

    (engueulades, insultes et pleurs)

    Les films, documentaires et publicités

    (mensonges autour de faux bonheurs).

     

    Le nombre d'heures perdues passer devant cet écran

    Ne fait malheureusement que s'accroître au fil des ans.

    On absorbe une quantité de fausses informations ;

    Fiction, réalité, on ne fait plus la distinction.

     

    Les séries, les films qui occupent nos soirées

    Collent de plus en plus à la réalité ;

    Mais on s'attache à des personnages fictifs.

    Les publicités qui sont de plus en plus nombreuses

    Ne sont que des images de synthèse trompeuses ;

    Pourtant on consomme, tête baissée, impulsifs.

    La télé-réalité qui attire tant nos ados

    Rend célèbre des écervelés qui se trouvent si beaux ;

    Et on promeut ce paraître bête, vulgaire, agressif.

     

    Les informations que l'on nous rabâche sans cesse

    Alimentent nos peurs, nos angoisses, notre tristesse

    Alors qu'elles devraient nous montrer un monde positif.

    Au lieu de cela, elles s'attardent sur les attentats,

    Les meurtres, les accidents, le buzz fait aujourd'hui la loi,

    Ces images horribles nous rendent plus compréhensifs ;

    Ou sont-elles nécessaires pour montrer la vérité ?

    Doit-on toujours douter de ce qui nous est dévoilé ?

    Sommes-nous trop sceptiques ou au contraire trop naïfs ?

     

    Quand les bons penseurs font de leurs pensées nos pensées,

    Quand on n'est plus capables de réfléchir par nous-mêmes,

    Lorsqu'on perd notre temps à juger, à critiquer,

    On devient affables, mauvais, la proie de nos dilemmes.

     

    Le paraître nous empêche d'être,

    La peur de ne pas être aimé, d'être différent

    Nous enferme dans des corps sans vie, paralysants,

    Notre esprit est asphyxié sans fenêtre.

    Nous sommes devenus des clones obéissants,

    On marche ensemble sans réfléchir, en errant,

    On boit tout ce que l'on nous raconte, on fait confiance

    A de plus en plus de menteurs qui ont soif de puissance.

     

    Pourtant le retour à une vie plus saine est possible,

    Evitons de regarder ces images horribles,

    Elles polluent notre esprit et nous emprisonnent.

    Soyons nous-mêmes, offrons au monde notre vraie personne,

    Osons dire non, allégeons nos pensées surchargées

    Par les obligations imposées, les morales dictées,

    Soyons nos propres maîtres sains, réfléchis et dévoués.


    votre commentaire