• La chambre des morts par Franck Thilliez

    Quittons pendant quelques romans le capitaine Sharko que l'on a suivi dans Train d'enfer pour Ange rouge et Deuils de miel pour nous concentrer maintenant sur le brigadier Lucie Hennebelle. Cette mère célibataire de jeunes jumelles en bas âge subit le manque de sommeil lié à sa vie de famille mouvementée mais aussi les railleries de ses collègues lorsqu'elle se sert des méthodes des profilers pour émettre des hypothèses sur les enquêtes auxquelles elle participe. C'est son dada pourtant, elle est persuadée que les analystes comportementaux ont parfois les clés pour dénouer une affaire, éclairer une piste, diminuer le nombre de suspects, bref résoudre l'enigme. Sa bibliothèque est remplie de manuels de ce genre. Elle compte bien mobiliser toutes ses connaissances et toute son énergie pour résoudre cette nouvelle enquête qui la touche au plus profond de son être puisqu'il s'agit de petites filles qui se font kidnapper.

     

    Quatrième de couverture : Imaginez... Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints. Devant vous, un champ d'éoliennes désert. Soudain le choc, d'une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. A ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d'euros, à portée de la main. Que feriez-vous ? Vigo et Sylvain, eux, ont choisi. L'amitié a parfois le goût du sang : désormais le pire de leur cauchemar a un nom... La Bête.

     

    C'est le début du roman qui cache un horrible dessein, cet argent était une rançon, le père comptait la donner à le Bête qui tenait sa fille en otage. Et c'est ainsi qu'au fur et à mesure des chapitres plusieurs vies vont s'entremêler sans cesse.

    Tout d'abord, on suivra les deux amis qui sont rongés par la mort de l'homme mais excités à l'idée de pouvoir prochainement utiliser leur pactole.

    Puis nous évoluerons au côté de Lucie Hennebelle et de ses collègues qui enquêtent sur le meurtre du père puis sur la disparition d'une nouvelle fillette. Celle-ci a des soucis de santé et chaque heure va compter pour la sauver car elle doit absolument prendre son traitement à temps...

    Enfin nous côtoierons la Bête et ses oeuvres macabres, son esprit dérangé.

     

    Autant vous dire qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer. Comme toujours, Thilliez se passe de fioritures et va à l'essentiel, ce qui donne un rythme effréné au roman. Le fait de passer d'une vie à une autre nous capte encore davantage, on n'a pas le temps d'oublier le moindre détail, tout reste dans nos mémoires et nous accroche à l'intrigue. Pour la petite fille, chaque minute compte, chaque détail est important, chaque recherche est cruciale, on n'a pas le temps de se reposer et c'est pour cela que les pages se tournent à toute vitesse sans que l'on s'en rende compte. A lire de toute urgence !

     

    Extrait : "A vos ordres capitaine. Mais vous savez que la rigidité cadavérique débute au minimum une heure après la mort. Une heure capitaine ! Il lui a maintenu la bouche pendant une heure dans le plus grand calme, alors qu'un chauffard s'envolait avec son argent. Soixante minutes, nez à nez avec un cadavre de fillette aux yeux grands ouverts !"

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