• Je voudrais être libre sans aucun repère
    Comme l’oiseau bleu survolant notre Terre,
    La dentelle du ciel tournoyant en hiver
    Ou l’orphelin grandissant sans père, ni mère.
     
    Libre de vivre ma vie comme je l’espère,
    Libre de raconter, de divulguer, de taire,
    Libre de répudier, de réprouver, de plaire,
    Libre d’être heureuse, triste, gentille, amère.
     
    Je voudrais vivre au fond de l’océan, sous terre,
    Dans un monde d’amour sans larme, désespère,
    Près d’un havre de paix sans nul cri, nulle guerre,
    Proche d’un lieu éloigné de la mort, désert.
     
    Seule avec mes quelques amis, les plus sincères,
    Seule avec mes rêves nullement éphémères,
    Seule sans mes tristes peines bien trop sévères,
    Seule sans mes souvenirs, tout laisser derrière.
     
    Je voudrais être déesse, stopper l’enfer,
    Souffle, vent, balayer, emporter la misère,
    Rais de tristesse, chagrin, inonder la Terre,
    Femme féconde, engendrer une meilleure ère.
     
    Je ne suis qu’enfant ignorant ce qu’il faut faire,
    Rêveuse, voyageant à des années lumière,
    Pensive, qui sera-t-elle, qui doit-elle être ?
    Pour plaire à celui qu’elle aime, hélas, espère.

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  • Hache frappant mon cœur, serait-ce ma douleur ?
     
    Envahie par mes pleurs, j’abandonne, je meurs,
     
    Noyant mon doux chagrin dans une vie sans fin,
     
    Rien ne me retient, je partirai demain.
     
     
    Yacht coulant sur mes flots, mon nouveau monde est beau.
     
    Séparée de tous maux, je cherche Roméo.
     
    Entend-il mon appel, de plusieurs décibels ?
     
    Viens à moi sensuel, par ton battement d’ailes.
     
     
    Ecoute, maintenant, c’est ce qui nous attend
     
    Rien n’est comme avant, quand on s’aime vraiment.
     
    Il n’y a que la gaieté et un ciel étoilé
     
    Naissant de la beauté de cet amour rêvé
     
    Et que j’ai recherché depuis que je suis née.

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  • Poème écrit à la demande d’une amie qui souhaitait mettre son histoire en vers. Elle me donna les informations nécessaires sur sa rencontre avec cet homme déjà pris qui lui plaisait, ses sentiments, ses impressions, ce qui la faisait craquer chez lui, ses goûts… J’ai relevé le défi pour lui faire plaisir et je lui ai proposé une ébauche. Après quelques corrections en sa compagnie, sont nés ce texte puis un autre qui suivra.
    Ce fut pour moi une expérience enrichissante, plus difficile certes puisque ces sentiments n’étaient pas les miens. L’emploi du « je » et tous les détails dont elle m’a fait part m’ont aidée à entrer dans cette histoire. L’essentiel c’est qu’il ait plu à mon amie et qu’elle vous permette de le lire. Alors bonne lecture.
     
     
    Improbable rencontre en ce mois de mars,
    Au fond d’un couloir, au détour d’une classe,
    Un homme a détruit cet océan de glace
    Qui réduisait mon âme en poussières éparses.
     
    Moi qui flottais dans les abîmes profondes
    Où rôdent les cauchemars les plus immondes,
    Je fus attirée par ta voix si féconde
    Que je succombais en douceur à ton monde.
     
    Rien de mal à faire plus ample connaissance
    Et à baisser les barrières de la méfiance ;
    Mais un jour, un regard bouleversa mes sens,
    Un sourire mit à nu toutes mes croyances.
     
    Plus le temps passait, plus je buvais à tes lèvres,
    Tu fus mon Lancelot et moi dame Guenièvre,
    Je ne pouvais plus résister à cette fièvre,
    Tu étais devenu l’air si cher à ma plèvre.
     
    Mes artères se dilatèrent avec ardeur
    Pour permettre à ton sang de relancer mon cœur,
    Tu donnas tant de chaleur à mon intérieur
    Que je me laissais consumer avec bonheur.
     
    Chacun de tes mots me faisait voyager
    Et tes sourires au plus profond m’enivraient,
    Tes mains sur mon corps, qu’est-ce que j’en rêvais,
    Je me damnerai pour être à tes côtés.
     
    Il y a cette autre que je ne connais,
    Que te donne-t-elle que je n’offrirais ?
    Qu’est-elle que je ne serais jamais ?
    Qu’a-t-elle que je ne saurais t’apporter ?
     
    Le combat est rude, il me faut abandonner,
    Mais je n’oublierai jamais ces instants passés.
    J’ai touché un jour, un bonheur inespéré,
    C’était une chance que je dois concéder.
     
    En moi, il y aura toujours pour toi une place
    Que je chérirai malgré les heures qui passent,
    Alors si jamais ta raison fait volte-face,
    Souviens-toi de ces moments intenses et vivaces.
     
    N’oublie pas qu’une blondinette t’attend,
    Qu’elle affronterait tout courant, tout tourment
    Pour être ta compagne à travers les temps
    Et te rendre heureux au plus haut firmament.

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  • Ce poème m'a été inspiré par un film que je suis allée voir au cinéma hier soir en avant-première et que je vous conseille vivement. Il n'a pas fait l'objet d'une publicité énorme avec une bande annonce qu'on nous montre à longueur de temps et c'est mieux ainsi. J'y suis allée sans savoir de quoi ça parlerait, ignorant quel sujet serait abordé, mon esprit était libre de toute appréhension, vierge d'une quelconque opinion.
    "Sept vies" en est le titre, une leçon de vie en est l'issue. Cela faisait longtemps que l'émotionne m'avait pas autant submergée. J'ai été prise de cours, surprise, fortement émue. Mes larmes ont coulé à plusieurs reprises et m'ont soufflé ces vers en quelques heures. Je me livre à vous en ayant ponctionné un peu de chacun des personnages du film. Je ne veux pas vous en dire davantage pour qu'à votre tour vous soyez libres de vous diriger dans une salle obscure, sans arrière pensée, afin de recevoir une belle leçon de vie.






    Je me demande pourquoi c’est tombé sur moi,

    Ce que j’ai bien pu faire pour mériter ça ;

    J’ai beau sonder mes souvenirs les plus profonds,

    Triturer mes pensées, je sais bien qu’au fond

    Je n’ai jamais fait de mal à qui que ce soit

    Et pourtant cette injustice s’abat sur moi ;

    C’est si dur de l’accepter, mais ai-je le choix ?

     

    Dans mon miroir, je vieillis chaque jour d’un an,

    C’est un autre reflet que je perçois, mourant.

    Je préfèrerais y voir boutons et rougeurs

    Plutôt que ce visage terni par les heures.

    Mes cernes plongent dans un bleu presque océan

    Et s’opposent à mes yeux rouge vif effrayant

    Que des larmes noient bien trop régulièrement.

     

    Mes cheveux n’ont pas résisté, ils sont tombés,

    D’abord par petites touffes puis par paquets.

    Qu’importe qu’ils fussent trop raides, gras et fins,

    Je voudrais encor’ les caresser de ma main,

    Y faire des tresses pour un peu les friser,

    Les monter en chignon,  paraître distinguée ;

    Et dire que je les ai souvent méprisés.

     

    Je n’ai plus de problème de poids. Idéal ?

    Mes joues se creusent, mes pommettes se dévoilent,

    Mes os surgissent de jour en jour sous mon corps,

    Je découvre mon squelette et tous ses trésors.

    Qu’on m’offre gâteaux, chocolat, ça m’est égal,

    Tout ce que je refusais avec tant de mal ;

    Devoir d’être fine : quel gâchis au final.

     

    Chaque effort amène son degré de souffrance,

    Mon pouls s’accélère, ne suit plus la cadence.

    Tout mouvement requiert une concentration,

    Tout geste nécessite une estimation.

    J’aimerais me promener avec insouciance,

    Courir en forêt, ouïr mon cœur qui balance,

    Nager, plonger, être la reine de la danse.

     

    Pour l’heure, agonisante, je gis dans un lit,

    Analysant mon passé, mon ancienne vie.

    Des petits soucis, j’en faisais une montagne,

    Maintenant j’en ris, ce ne sont que des détails.

    Par trop de fois je me suis encombré l’esprit ;

    Ces riens à l’époque proches de l’infamie

    Me rendraient si heureuse, pourtant, aujourd’hui.

     

    Ma survie ne tient à rien, un coup du destin.

    J’attends la mort d’autrui, un don inopportun.

    Me sentirais-je coupable, une fois sauvée ?

    Serais-je punie, châtiée, de tant espérer ?

    Je souhaiterais qu’il s’agisse d’un assassin

    Plutôt que d’un innocent, cela est malsain,

    Mais c’est mon unique issue pour un lendemain.


    Ce thème sera clos à la fin de cet article, même si nous aurons l'occasion de l'aborder à nouveau à travers vos commentaires, ce que je souhaite de tout coeur. Mais je ne peux vous quitter ainsi sans vous supplier de faire un choix. Oui je sais, la mort n'est pas un sujet qu'on aborde facilement surtout quand il s'agit de la sienne. Il ne faut pas attirer les mauvais esprits et pourtant tellement de gens sont en attente de greffes. Ils n'ont pas eu de chance, une santé fébrile les accable, une maladie les affaiblit. Pour une majorité, ils n'ont rien prémédité. Ils subissent une injustice, un coup du sort. Ils ne sont pas nés sous une bonne étoile comme on dit.

    Doit-on les oublier pour autant, les laisser dans un coin à attendre la mort ?
    Sont-ils maudits même à vos yeux ?

    Je ne peux me résoudre à me taire et à tourner la page sans essayer de convaincre les quelques indécis qui liront cet article. Le film leur parlera peut-être davantage et les inciteront à franchir le cap. Je n'ai pas de Dieu, je ne fais partie d'aucune communauté et après la mort pour moi il n'y a rien. Je ne vois pas pourquoi je conserverai mes organes pour qu'ils pourrissent dans mon cercueil ou brûlent dans mon crématorium. Ce serait un réel gâchis et je m'y refuse. Je pourrais sauver tellement de vie, offrir tant de sourires, rendre l'espoir, donner la vie et je ne m'en priverai pas. Il ne s'agit pas ici d'un acte héroïque, seulement d'une prise de conscienced'un élan de solidaritéd'un geste humain, fraternel, d'une main tendue, amicale.

    Alors voilà, la démarche est simple, il vous faut vous munir d'une carte de donneur que vous trouverez dans les hôpitaux (ou sur le site ci-joint), avertir vos proches de votre choix (et peut-être les convaincre par la même occasion) et insister pour que votre volonté soit respectée.




    Pour information, en 2006, 5 500 Européens sont morts dans l'attente d'une greffe. Chaque jour 12 Européens en meurent. Et si c'était un membre de votre famille ou un ami ?

                                                              

    Sur chaque corps, on peut prélever une dizaine d'organes et tissus et sauver ainsi tout autant de personnes. Alors n'hésitez plus.

                                                                  

    Pour plus d'informations, je vous invite à consulter le site suivant : http://www.france-adot.org/


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