• poemes.jpgSecond cadeau de Cachou lors de notre rencontre à Bruxelles qui ne pouvait que me faire plaisir, un recueil de poèmes d’amour datant du XIIème au XXème siècle intitulé « Les plus beaux poèmes d’amour ». On y trouve des œuvres de Ronsard, La Fontaine, Hugo, Rimbaud, Eluard, Prévert mais aussi Léo Ferré, Brassens, Gainsbourg….

    J’ai décidé de vous en faire partager cinq de siècles et d’auteurs différents. J'en publie deux aujourd'hui et trois la prochaine fois. N’hésitez pas à me faire connaître vos favoris, ça pourrait être intéressant de comparer les goûts de tout le monde…

     

     

     

     

    charles.jpgLa Gracieuse de Charles d’Orléans (1394 – 1465)

     

     

     

    Dieu, qu’il la fait bon regarder

    La gracieuse, bonne et belle !

    Pour les grands biens qui sont en elle,

    Chacun est prêt de la louer.

     

     

     

    Qui se pourrait d’elle lasser ?

    Toujours sa beauté renouvelle.

    Dieu, qu’il la fait bon regarder,

    La gracieuse, bonne et belle !

     

    Par deçà ni delà la mer,

    Ni sais dame, ni damoiselle

    Qui soit en tous biens parfaits telle ;

    C’est un songe que d’y penser.

    Dieu, qu’il la fait bon regarder !

     

     

    corneille.jpgStances à Marquise de Pierre Corneille (1606 – 1684)

     

    Marquise, si mon visage

    A quelques traits un peu vieux,

    Souvenez-vous qu’à mon âge,

    Vous ne vaudrez guère mieux.

     

     

     

     

    Le temps aux plus belles choses

    Se plaît à faire affront ;

    Il saura faner vos roses

    Comme il a ridé mon front.

     

    Le même cours des planètes

    Règle nos jours et nos nuits :

    On m’a vu ce que vous êtes ;

    Vous serez ce que je suis.

     

    Cependant j’ai quelques charmes

    Qui sont assez éclatants

    Pour n’avoir pas trop d’alarmes

    De ces ravages du temps.

     

    Vous en avez qu’on adore,

    Mais ceux que vous méprisez

    Pourraient bien durer encore

    Quand ceux-là seront usés.

     

    Ils pourront sauver la gloire

    Des yeux qui me semblent doux

    Et dans mille ans faire croire

    Ce qu’il me plaira de vous.

     

    Chez cette race nouvelle,

    Où j’aurai quelque crédit,

    Vous ne passerez pour belle

    Qu’autant que je l’aurai dit.

     

    Pensez-y, belle Marquise :

    Quoiqu’un grison fasse effroi,

    Il vaut bien qu’on le courtise,

    Quand il est fait comme moi.

     

     

    Cliquer ici pour lire la suite

     


    votre commentaire
  • Lors d'une petite fête surprise organisée pour les 40 ans du beau-frère, sa soeur qui travaille dans l'édition et moi-même avons décidé de lui offrir un magazine qui retracerait des moments de sa vie avec photos à l'appui. Je me suis chargé du texte en sondant les deux autres frères et le papa pour récolter le maximum de souvenirs croustillants dans le but d'émouvoir bien sûr mais aussi de faire rire... Le magazine a été édité en plusieurs exemplaires pour les invités et le principal intéressé a été ravi, c'est l'essentiel.... Un beau travail d'équipe !

     

    40 ans ça se fête !

     

    Histoire de mettre un petit peu d’ambiance ce soir, nous avons décidé de nous venger un peu des bêtises commises par Fon étant enfant. Les amis, ici présents, vous ne l’avez connu que sur le tard quand il était un peu plus âgé et responsable, mais nous trois, nous avons eu le bonheur (ou le malheur des fois) de le connaître dès ses premiers babillements.

     

    Bébé, il était adorable. Pas de colère, pas de caca sur le canapé, pas de pipi sur le balcon, pas de vomi sur la table, bref, il aurait mieux fait de rester ainsi.

    Petit, il était joufflu ce qui lui a d’ailleurs valu une chanson écrite par son frère aîné dont le refrain était « Il est tout rond, il est tout mignon. » A voir sa ligne élancée et musclée aujourd’hui, qui aurait pu le croire. Et si cette chanson l’avait traumatisé ?

    Sa soeur s’amusait sans cesse à lui taper sur la tête car à cette époque, il lui arrivait à l’épaule. Aujourd’hui si elle devait le refaire, il lui faudrait un escabeau ou des échasses. Mais peut-être que ces petites tapes l’ont aidé à grandir, car maintenant, il dépasse tout le monde, le bougre.

     

    Tout aurait été parfait dans l’enfance de Fon sans la présence de son deuxième frère S.   N’ayant que trois ans d’écart, ils furent très proches durant leur jeunesse. Fon devait avoir une véritable admiration pour S parce que ce dernier faisait ce qu’il voulait du p’tit dernier. Tout d’abord il l’a affublé de surnoms plus ou moins bizarres : Fon qui a été voté et adopté à l’unanimité, même les parents l’appelaient ainsi ou Fonsiño ; mais il y avait aussi : Fonfon, P’tit Fon, Foeing, Pon, Popoueing et Ephaounzo. Ne nous demandez pas d’où viennent ces surnoms ridicules mais drôles, tout est dans la tête de S et c’est un milieu bien trop complexe pour espérer s’y retrouver et y évoluer sans en garder quelques séquelles. Même ses cheveux n’y ont pas résisté, pour vous dire….. Mais bon, restons concentrés sur Ephaounzo !

    Il était le pantin de S, sa marionnette et il faisait tout ce que le grand chef désirait.

    Lors des départs en vacances, à quatre à l’arrière de la voiture (ou plutôt à trois car l’aîné sérieux et introverti lisait sans gêner personne), il suffisait que Sdise avec un sourire jusqu’aux oreilles et les yeux pétillants de malice « Viens, on fait chier la soeur ! » et hop la pauvre fille, la seule fille, en prenait pour son grade. Elle en est restée traumatisée et d’ailleurs le rabâche encore souvent aujourd’hui. Fon devait vouloir se venger, il a dû partager la chambre de sa soeur jusqu’à son entrée en sixième, le pauvre !

    S a poussé le vice jusqu’à enregistrer une cassette audio à Fon où il lui ordonnait des missions. Chaque mission, vous vous en doutez, avait pour objectif d’embêter quelqu’un et elle se terminait toujours par « Merci Fon ». A force de réenregistrer des messages, à la fin on n'entendait plus que cette phrase là qui se répétait.

    S se souvient d'une journée où ils avaient escaladé avec des amis le toit de la maternelle. Fon, plus jeune de quatre années, avait déjà eu du mal à grimper. Une fois arrivés en haut évidemment, il fallait sauter. Pour les plus grands, c'était déjà pas évident mais pour Fon c'était encore plus difficile, alors ils avaient décidé de le motiver ainsi : "aller quoi, t'as peur, on l'a tous fait etc....". Bien entendu, sous ce flot de conseils avisés crié par des jeunes hommes responsables, Fon surmonta sa peur et sauta. Il arriva en bas et se foula les deux chevilles..... S avoue avec du recul ne pas être fier de cet épisode.

    Du coup le pauvre Fon devait trouver une ruse pour échapper à S : il ramassait tout ce qu’il trouvait : ressorts, des morceaux de métal, toutes sortes de petits “trucs”des bidules comme disait son père et jouait avec pendant des heures. Mais des fois, S lui manquait alors il faisait des bêtises tout seul : quand sa soeur et lui allaient aider leur mère à faire le ménage dans l’entreprise d’informatique, il fallait qu’il touche à tous les boutons des copieurs, ordinateurs, il ne pouvait pas s’en empêcher !

     

     

    Il y avait aussi le cirque à table : quand on ne pouvait pas sortir de table parce qu'on n’avait pas fini nos assiettes, on grimpait sur les chaises et on regardait par les vitres qui donnaient sur le salon où il y avait la télé et dès que Maman se retournait on devait vite se cacher. Mais il y avait aussi le menu « tripes » chez la tante. On était tous assis devant une assiette puante de tripes et personne ne voulait manger cela, forcément ça puait la merde, ben quoi, il n’y a pas d’autre mot… Alors on restait là à attendre qu’on veuille bien nous libérer de table sans jamais avoir pris la peine de prendre notre fourchette et nous tînmes bon, on était trop forts !

    Fon s’est aussi lancé dans la cuisine et il adorait tout mélanger. Quand Papa et Maman partait deux ou trois jours, sa soeur et lui se retrouvaient souvent tous les deux et la cuisine c’était folklo. Il fallait qu’il mélange tout et n’importe quoi. C’était souvent bon, mais des fois...

     

    On ne peut pas non plus vous parler de Fon sans évoquer la mode. A la glorieuse époque des cagoules en hiver, Fon portait un manteau en faux poil de « on ne sait pas quoi » qui le rendait encore plus bouboule. Quand on a revu la photo plus tard, on est partis d’un fou rire assuré. On a longtemps plaisanté sur l'origine de ces poils : était-ce des poils d’ours, de yack ?????

    Pour se démarquer après 14 ans, quand il a commencé à grandir et à s'habiller par lui-même, il avait des goûts particuliers et portait du rouge : jean rouge, chemises rouges, T-shirts rouges…. Bref un Père Noël moderne. On a même cru à un moment qu’il allait changer de bord… Mais ce n’était sûrement que pour se faire remarquer, c’est qu’il devenait beau gosse le p’tit frère. Après il s’est même laissé pousser les cheveux. On s’est à nouveau demandés s’il avait viré sa cuti, mais non, c’était peut-être pour imiter ses groupes de hard préférés. Puis il s’est lancé dans le strip tease : quand il rentrait après une soirée,  les week-end où les parents n’étaient pas là, il commençait à se déshabiller dans le couloir au fur et à mesure : d’abord les chaussures, un mètre plus loin le pantalon, etc..., on le suivait à la trace, ce qui avait le don d’énerver sa soeur.

     

     

    Une fois libéré de l’emprise de S (ouf , on respire !), Fon est resté un bon moment à la maison. Il s'est révélé ordonné et généreux, aidait notre mère et participait aux frais. Il est devenu plus responsable. Il est d’ailleurs le premier adulte à avoir gardé tout seul son neveu un soir. Ils ont joué à la console Super Nintendo. Ca c’est du baby-sitting ! C’est là qu’il a eu peut-être envie de créer sa propre famille.

     

    Et quelle famille : forza mascula ! Trois p’tits mecs : Ugo, Roméo et Malo ! Que des « o. Pourquoi ? Ben pour aller plus haut…. Déformation professionnelle….

    En bon père de famille, il se montre patient, présent, toujours à l’écoute. Il les initie aux merveilles de la nature et aux activités sportives. Il toujours aimé le sport et a fait beaucoup de VTT, d’ailleurs il a fait les crapauds plus d’une fois. Pendant quelques mois, sa soeur et S  se sont entraînés avec lui en boxe Thaï et quand c’est lui qui tenait le “pao” il ne lâchait pas sa soeur tant qu’elle n’était pas à bout... Peut-être est-ce à travers ce sport qu’il s’est converti à l’art du thé… Avec ses enfants, ils partagent aussi les joies des jeux vidéo (d’ailleurs aujourd’hui il se fait manger par ses piots) et des dessins animés. Il adore les Miyazaki depuis que son frère aîné lui a prêté une cassette où il avait enregistré Totoro quand il était passé sur Canal +. Heureusement qu’il ne les pas invités à fumer le cigare avec lui. Et oui, Fon était amateur de cigare de 18 à 30 ans qu’il fumait avec un verre de whisky de scotch de vodka ou de Mezcal pendant des soirées. Ses enfants n’ont vraiment pas à se plaindre, ils ont un bon père, un très bon papounet.

     

    Puis arrive la saison des vendanges où il faut récolter le fruit mûr pour en faire du bon champagne. On ne comprenait pas pourquoi Fon y allait ces trois dernières années, et toujours  au même endroit…. Ce n’est que plus tard qu’on a compris. Ce n’était pas la saison des vendanges mais celle des amours et Fon récoltait celle qui faisait écho à son cœur pour en faire une relation du plus grand cru : au domaine de M, médaillé de passion. A chaque grappe cueillie, ils se regardent entre les feuilles langoureusement (photo), à chaque corbeille remplie, ils se font des caresses discrètes, à chaque benne complétée, ils s’embrassent à l’abri des regards indiscrets, puis le soir, quand tout le monde a bien bu, ils vont dans la chambre et chut…. Ah, quelle activité difficile ! Et il est payé en plus !

    Pour plaire à sa belle-famille, Fon ne trouve rien de mieux à faire que de montrer sa véritable identité : il est Spider-Man ! Il monte sur les toits, à l’aise, tranquille, il marche sur les tuiles comme on marche sur le trottoir… (photos). Mais il est aussi King Kong : il grimpe dans les arbres avec facilité, pousse son cri de mâle dominant pour offrir le fruit défendu à sa belle… Il se la joue Dumbo : des ailes lui poussent au niveau des oreilles (photo) mais aussi Brigitte Bardot : protégeons la mante religieuse qui est en voie d’extinction ! (photo). Bref, devant cet étalage de savoir faire, comment lui refuser la main de sa fille ? Ils ne peuvent pas, ils ont affaire à MultiFon ! Tiens, un nouveau surnom !

     

    Voilà une rétrospective de nos souvenirs à tes côtés frangins, peut-être que d’autres nous viendront encore et on ne manquera pas de te les rappeler. Nous ne vivions pas sur l’or, nous avons grandi dans un appartement modeste mais notre richesse c’était notre fratrie. Ensemble nous avons fait les 400 coups, nous avons rempli notre caverne aux trésors de bons moments avec toi et c’est avec plaisir que nous y replongeons souvent. C’est alors avec le sourire en coin et les yeux rougis que nous nous rendons compte que nous avons eu de la chance d’avoir un frère tel que toi. On t’aime frangin ! Joyeux anniversaire et plein de bonheur avec ta belle !

     

     

     


    votre commentaire
  • Nouvelle étape de notre circuit sur la côte ouest des Etats-Unis dont les cartes postales nous alléchaient... Nous ne pensions pas avoir un rendu semblable avec notre petit appareil numérique mais finalement on est assez contents du résultat. C'est une étape à faire, vraiment.

     

     

     

    Au cœur de la réserve Navajo,

    On a traversé un désert très chaud

    Pour se retrouver face à une fente

    Dans une falaise rouge et immense.

     

    109Antelope-Canyon--1-.JPG

     

    De quarante degrés, on a chuté à dix

    En ne faisant que quelques pas dans l’interstice,

    Ecart de température impressionnant

    Marquant le début de notre étonnement.

     

    112Antelope-Canyon--4-.JPG

     

    Un étroit couloir nous menait vers la pénombre

    Nous y évoluions sans aucun encombre,

    Levant nos têtes, nous cherchions quelques lueurs

    Mais nous nous perdions face à une telle hauteur.

     

    119Antelope-Canyon--11-.JPG


    De timides rais de soleil s’engouffraient

    Pour nous offrir un spectacle inespéré,

    De merveilleux jeux d’ombre et de lumière

    Maquillaient les falaises à leur manière.

     

    120Antelope-Canyon--12-.JPG

     

    Un artiste peintre n’aurait pu faire mieux,

    Tous les trente pas, nous écarquillions nos yeux,

    Une forme se dessinait discrètement,

    Un ours, un cœur prenait vie tout doucement.

     

    117Antelope Canyon (9)        123Antelope-Canyon--15-.JPG

    l'ours                                                                                                 Batman en effet miroir


    Et cette palette de couleurs flamboyantes

    Du noir glacial au rouge chaleur ardente,

    Une pureté de dégradés magnifiques

    Un site naturel aux goûts artistiques.

     

    115Antelope-Canyon--7-.JPG      128Antelope-Canyon--20-.JPG

     

    A lire et voir aussi : Grand Canyon ici

                                  Bryce Canyon

                                  Mesa Verde ici

                                  Monument Valley


    votre commentaire
  • Parodie de "Aux Champs Elysées" de Joe Dassin pour le mariage d'un couple d'amis le 14 août. On avait fait des photocopies des paroles et toute la salle a chanté... J'espère que ça leur a fait plaisir...

     

    mariage.jpg

     

    Ils s'baladaient
    Dans leur bahut
    Très concentrés
    Et résolus
    Car ils se destinaient sans peine à un grand avenir.

    Mais le destin
    S'occupa d'eux
    Un même chemin
    Pour être heureux
    Puis leurs regards s'entrecroisèrent et ils défaillirent.

    Oh, les amoureux !
    Oh, c'est fabuleux !
    Leur coeur palpite, leurs mains s'agitent
    Au creux de leur âme, un feu crépite.
    Il n'y a plus qu'à l'attiser pour pas qu'il s'effrite.

     

    mariage2.jpg

     

    Se tenir la main
    Et s'embrasser
    Faire des câlins
    Se caresser
    Il n'y a rien d'plus naturel quand on s'aime ainsi.

    Se dire je t'aime
    Sans retenue
    Etre fidèles
    C'est convenu
    On se fait alors des promesses d'amour infini.

    Oh, vous vous mariez !
    Oh, faut assumer !
    Moins de beuveries, moins de sorties
    Faut partager tout' ses envies
    Mais y aura toujours les amis pour vous faire marrer.

    Prendre un appart'
    Le décorer
    Idées en vrac
    Qu'il faut trier
    Et pour ne pas se disputer, vive les compromis.

    Faire un enfant
    Reflet d' vous deux
    Etre parents
    C'est merveilleux
    Vous le verrez évoluer dans votr' nouveau nid.

    Oh, une nouvelle vie !
    Oh, pour toute la vie !
    Un prochain toit, un' bague au doigt
    Faudra pas faire n'importe quoi
    On vous souhaite beaucoup de bonheur et d'amour aussi.

     

    mariage3.jpg


    votre commentaire
  • Voici ma participation au défi n°34 proposé par abeilles50 ayant pour thème les homophones.

    Ca fait réviser son orthographe, sa grammaire et même sa conjugaison….

     

     

    Je suis d’accord pour ce jeu, il n’est pas nécessaire que je signe un accord avec mon nom ou que je trace une croix. Non, ils n’ont pas besoin que je fasse le signe de croix face à une glace. D’ailleurs, je n’aime pas ça, la glace, c’est trop froid et je n’apprécie non plus les gens froids, j’en ai marre. Je préfère qu’ils soient droits, dormant dans des draps de soie, souriant de leurs dents blanches, pas besoin d’en faire tout un plat, c’est leur droit. Et s’ils veulent aller tout droit plutôt qu’à gauche ou à droite, il n’y a pas de souci.

     

    Les soucis ne forment pas de bouquet, leur forme ne convient pas. Par contre, contre vents et marées, je vous prends à part, car je voue un véritable culte aux vins et à leurs bouquets. J’en vends vingt, cent, même plus, sans me vanter. Le nombre exact, on s’en moque après tout, ce qui compte, c’est d’avoir un bon compte en banque, des avoirs, des vivres pour vivre comme dans les contes de fées à deux balles,l’on se fait la cour dans des bals toujours trop longs et où l’on s’aime. Qui sème le vent, récolte la tempête, ce sont des faits avérés.

     

    C’est fini le tempstant de choses se passaient à merveille, c’est du passé. Je t’en prie, crois-moi, cela fait des mois que je tends l’oreille et rien ne change. Des corps vides travaillent dans des champs au son des cors et des chants. Pas besoin de prendre des notes, les notes sont justes. Ils font leur travail, même si leur peau fond au soleil qu’elle que soit l’heure, pas de pot, ils sont courageux ! Ils récoltent sur cette île, je ne suis pas sûre, sept céréales dont du son et du mil. Puis ils font don de leur récolte à des œuvres caritatives pour nourrir mille pauvres. Dans le mille !

     

    Ma tante vit sous une tente depuis le début de sa vie. Elle est pauvre, ça se voit, elle n’a pas choisi la bonne voie. Bien que sa voix soit douce et qu’elle n’ait pas de sou, elle livre des livres qui pèsent une bonne livre avec son mâtin, tôt le matin. Elle n’a pas tort, même si sous le poids, son dos se tord, ben oui ce ne sont pas des petits pois. Son chien ne porte pas de mors, il ne mord pas et si jamais il le faisait, il prendrait la porte ou serait mort. Elle lit parfois ces livres dans son lit où elle boit la lie d’une bouteille bon marché. Au marché ou dans les bois, elle lie connaissance avec des jeunes qui aiment marcher ou sentir l’odeur du bois jeune. Ils échangent ainsi leurs connaissances de bouche en bouche et ça lui en bouche un coin. Les coings, elle les jette dans les bouches d’égout avec dégoût, ça ne lui a jamais plu. Quant il a plu, elle n’aime plus sortir car ses collants sont mouillés et ils deviennent collants ou ses bas descendent trop bas à cause del’eau. Elle ne cause plus, elle a eu son lot de péripéties. Elle ôte ses vêtements, se sèche puis met une robe qu’elle sait sèche mais elle appartient à son hôte alors elle passe mes habits qui l’habillent ces jours-ci. C’est dingue comme mes biens lui vont si bien !


    votre commentaire