• Le soir des rois

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    C’est une comédie sympathique mais qui est moins drôle que les précédentes. Il faut en effet attendre les dernières pages où les imbroglios sont géniaux pour enfin sourire. Il n’en est pas moins un bon récit aux déclarations d’amour joliment tournées, la lecture est fluide et apaisante et on tourne les pages avec ardeur pour découvrir comment notre héroïne Viola va pouvoir atteindre son dessein.

     

     

    Résumé : L’histoire débute par un naufrage. Viola et Sébastien deux jumeaux qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau croient chacun que l’autre a péri en mer. Viola se retrouve sans sou dans une contrée lointaine d’Illyrie. Elle décide alors de tenter sa chance auprès du duc Orsino et peut-être de le faire tomber amoureux d’elle. Pour pouvoir l’approcher, elle demande au capitaine du navire, rescapé lui aussi, de la déguiser en homme et de la faire entrer au service du duc. Ce dernier est follement épris de la comtesse Olivia qui n’a aucun sentiment pour lui. Son oncle Sir Tobie Belch veut la faire épouser Sir André Aguecheek son ami aussi ivrogne que lui. Le duc décide d’envoyer Viola qui se fait appeler Césarion comme messager afin qu’il déclare à Olivia tout son amour pour elle. Mais Viola est beau et parle avec le cœur et la poésie d’une femme, Olivia va donc contre son gré s’en éprendre. Des quiproquos vont s’en suivre d’autant plus que Sébastien fera son retour et sèmera le trouble car on le croit être Césarion.

     

    Place aux extraits :

     

    Acte I Scène 1 :

    Le Duc : Si la musique est l’aliment de l’amour, jouez toujours, donnez-m’en à l’excès, que ma passion saturée en soit malade et expire ! Cette mesure encore une fois ! Elle avait une cadence mourante. Oh ! elle a effleuré mon oreille comme le suave zéphyr qui souffle sur un banc de violettes, dérobant et emportant un parfum… Assez ! pas davantage ! Ce n’est plus aussi suave que tout à l’heure. O esprit d’amour, que tu es sensible et mobile ! Quoique ta capacité soit énorme comme la mer, elle n’admet rien de si exquis et de si rare qui ne soit dégradé et déprécié au bout d’une minute, tant est pleine de caprices la passion, cette fantaisie suprême !

     

    Acte II Scène 4 :

    Le Duc : Que la femme prenne toujours un plus âgé qu’elle ! Elle n’en sera que mieux assortie, et que mieux en équilibre dans le cœur de son mari. Car, page, nous avons beau nous vanter, nos affections sont plus mobiles, plus instables, plus vives, plus vacillantes, plus tôt égarées et usées que celles des femmes.

    Viola (se faisant passer pour Césarion) : Je le crois monseigneur.

    Le Duc : Ainsi, que ta bien-aimée soit plus jeune que toi-même ! ou ton affection ne saurait garder le pli. Car les femmes sont comme les roses : leur fleur de beauté est à peine épanouie qu’elle s’étiole.

    Viola : Elles sont ainsi en effet. Hélas ! pourquoi faut-il qu’elles soient ainsi, condamnées à dépérir alors même qu’elles atteignent la perfection ?

    […]

    Le Duc : Encore une fois, Césario, retourne auprès de cette cruelle souveraine ; dis-lui que mon amour, plus noble que l’univers, ne fait aucun cas d’une quantité de terrains fangeux ; ces biens dont l’a comblée la fortune, dis-lui que je les traite aussi légèrement que la fortune elle-même ; mais ce qui attire mon âme, c’est cette merveille, cette perle-reine dont l’a parée la nature.

    […]

    Le Duc : Le sein d’une femme ne saurait supporter les élans de la passion violente que l’amour m’a mise au cœur ; nul cœur de femme n’est assez grand pour contenir tant d’émotions ; nul n’est assez vaste. Hélas ! leur amour peut bien s’appeler un appétit : ce qui ému en elles, ce n’est pas le foie, c’est la palais, sujet à la satiété, à la répulsion, au dégoût. Mon cœur, au contraire, est affamé comme la mer et peut digérer autant qu’elle. Ne fais pas de comparaison entre l’amour que peut me porter une femme et celui que j’ai pour Olivia.

     

    Acte V Scène 1 :

    Feste ( bouffon d’Olivia) : Ma foi, monsieur, je me trouve mieux de mes ennemis, mais moins bien de mes amis.

    Le Duc : Juste le contraire ! tu veux dire mieux de tes amis.

    Feste : Non, monsieur, moins bien.

    Le Duc : Comment est-ce possible ?

    Feste : Dame, monsieur, mes amis me vantent et font de moi un âne ; mes ennemis au contraire me disent franchement que je suis un âne ; si bien que par mes ennemis, monsieur, j’arrive à mieux me connaître moi-même, et que par mes amis je suis abusé. Si donc, en fait de raisonnement comme ne fait de baisers, quatre négations valent deux affirmations, j’ai raison de dire que je me trouve moins bien de mes amis et mieux de mes ennemis.

    Le Duc : Ah ! voilà qui est excellent.

    Feste : Ma foi non, monsieur, bien qu’il vous plaise d’être de mes amis.

    Le Duc : Tu ne t’en trouveras pas plus mal : voici de l’or.

    Feste : Si ce n’était vous engager à la duplicité, monsieur, je vous prierais de faire récidive.

     

     

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