Cela ne fait que quelques mois que je publie sur la toile et à chaque fois je suis surprise de recevoir autant de commentaires. Je ne pensais vraiment pas que ces échanges me feraient autant de bien, cette chaleur à l'égard de mes mots me surprend et m'apporte beaucoup d'émotions et de bonheur.
A force de naviguer dans vos mondes parallèles, j'ai savouré des écrits, dégusté des strophes, adoré des vers et à force de commentaires sincères, je me suis fait des amis virtuels recherchant comme moi la beauté des mots.
C'est en réponse à une de ces amies, Charlie (vous la trouverez dans mes liens), qui m'a chaleureusement conviée à un défi lecture sur la brume, que je vous offre ce poème. Vous en trouverez bien d'autres sur son blog que je vous invite à visiter, vous vous y égarerez et en redemanderez encore....
Merci Charlie pour cette invitation et pour tous tes égards.... Bisous.

                                                                      

Je n’ai jamais aimé cette brume glaciale

Qui ôte doucement chacun de mes pétales,

Plus je chemine en son sein, plus je me sens pâle,

La route est longue, me sera-t-elle fatale ?

J’ai beau lutter contre ce froid qui m’envahit

Marcher plus vite, réchauffer mon corps meurtri,

Ses longues phalanges me tiennent à leur merci,

Je me débats, les repousse, ce n’est qu’un sursis.

A chaque inspiration la douleur me pénètre,

Ce froid humide se déverse dans mon être,

La brume crache son poison jusqu’à ma plèvre

Qui, par spasmes douloureux, fait bleuir mes lèvres.

Mes muscles sont engourdis, j’en ai le vertige,

Je suis une fleur se balançant au bout de sa tige,

Ses bras barbelés me font souffrir et m’obligent

A subir encore les douleurs qu’ils m’affligent.

Le temps passe, inoxydable, le temps perdu

Mes cellules gelées, je ne vois pas d’issue.

A bout de force, à genoux, je n’en peux plus.

Je lui rends mon dernier souffle, je ne suis plus.