• Les jonquilles de Worldsworth

    Mon mari, au cours d'une de ses lectures, m'a lu ce poème. Je l'ai trouvé sublime alors je vous le partage. Après tout c'est la saison des jonquilles, non ? Autant leur rendre hommage....

     

     

     

    J'allais solitaire ainsi qu'un nuage

    Qui plane au-dessus des vaux et des monts

    Quand soudain je vis en foule - ô mirage ! -

    Des jonquilles d'or, une légion !

    A côté du lac, sous les branches grises,

    Flottant et dansant gaiement à la brise.

     

    Serrées comme sont au ciel les étoiles

    Qu'on voit scintiller sur la Voie Lactée,

    Elles s'étendaient sans un intervalle

    Le long du rivage au creux d'une baie :

    J'en vis d'un coup d'oeil des milliers, je pense,

    Agitant la tête en leur folle danse.

     

    Les vagues dansaient, pleines d'étincelles,

    Mais elles dansaient plus allégrement ;

    Pouvais-je rester, poète, auprès d'elles

    Sans être gagné par leur enjouement ?

    L'oeil fixe - ébloui - , je ne songeais guère

    Au riche présent qui m'était offert :

     

    Car si je repose, absent ou songeur,

    Souvent leur vision, ô béatitude !

    Vient illuminer l'oeil intérieur

    Qui fait le bonheur de la solitude ;

    Et mon coeur alors, débordant, pétille

    De plaisir et danse avec les jonquilles.

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  • Commentaires

    1
    Vance
    Mercredi 16 Mai 2018 à 09:16

    C'est surtout une excellente traduction, toutes ne la valent pas.

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