• Sa vie dans les yeux d'une poupée de Ingrid Desjours

    Je tiens à remercier chaleureusement ma belle-soeur Mélanie pour ce prêt, c'est toujours sympa de s'échanger des livres et de pouvoir en parler après. Tout de suite la quatrième de couverture :

     

    Sa vie dans les yeux d'une poupée de Ingrid DesjoursProvocateur, cynique et misogyne, Marc est affecté à la brigade des moeurs après un grave accident.
    Quand, dans le cadre d’une enquête, il croise la douce Barbara, le policier est troublé par son regard presque candide, touché par cette fragilité que partagent ceux qui reviennent de loin. Ému. Au point de croire de nouveau en l’avenir.

     

    Mais il est aussi persuadé qu’elle est la pièce manquante, le pion à manipuler pour démasquer le psychopathe qu’il traque.

     

    Et s’il se trompait ?

     

    Le pire des monstres est parfois celui qui s’ignore, quand bien même il rêve sa vie dans les yeux d’une poupée...

     

    Et Marc n'est clairement pas un cadeau. Son terrible accident en a fait un homme acide, vide, agressif, qui ne supporte plus le regard des autres. Pour autant, ses qualités d'enquêteur sont indéniables et c'est pour cela qu'on fait appel à lui pour une enquête délicate.

     Barbara, quant à elle, est une poupée en porcelaine. C'est une jeune femme timide, fragile, peu sûre d'elle, qui ne s'aime pas. Il faut dire qu'elle doit s'occuper de sa mère aveugle à temps plein. Cette dernière est d'une effroyable méchanceté envers sa fille, toujours à la rabaisser, à exiger d'elle de plus en plus de choses. Barbara n'a pour seul plaisir de prendre soin de ses poupées en porcelaine qu'elle collectionne. Un soir, alors que c'est son anniversaire et qu'elle vient de s'acheter une nouvelle poupée, sa vie va basculer et plus rien ne sera jamais comme avant.

     

    J'ai tourné les pages avec difficulté au début et je me suis même posé la question d'un abandon éventuel. C'est le chapitre trois qui est dur à lire et à encaisser pour n'importe quelle femme je pense et je dois avouer que l'auteure m'a fascinée et écoeurée à la fois tant les descriptions sont précises et donc trop réelles pour moi qui ai pourtant le coeur bien accroché. Finalement avec bravoure, j'ai poursuivi la lecture en espérant qu'il n'y ait pas d'autres scènes de ce genre et heureusement non...

    Pas de regret donc.

    Ingrid Desjours va nous balader dans un thriller policier avec des touches de mystique. C'est à la fois violent, malsain, brutal, douloureux mais aussi poétique, tendre, fragile sur la fin et la rencontre, la relation entre ces deux êtres écorchés sera de toute beauté.

    A lire.

     

     

    Extrait : Le cri a déchiré le silence. Un cri du coeur, un cri d'horreur. La femme a porté les deux mains à ses lèvres, comme pour s'empêcher de vomir. Elle écarquille les yeux, se dit qu'un forcené s'est introduit dans le commissariat, et n'est soudain plus aussi pressée de déposer plainte contre son voisin bruyant. Elle part précipitamment, se cogne au mur, ouvre trop brusquement la porte et s'échappe dans le soir frais en suffoquant.

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