• Papillon de nuit de R.J Ellory

    Ah le retour de M. Ellory !

    Je vous en avais déjà parlé avec Les Anonymes, Seul le silence et Mauvaise étoile que j'avais adorés.

    Avec ce nouveau roman, l'auteur nous amène dans une histoire d'amitié très forte entre deux jeunes garçons dans une époque où la guerre du Vietnam fait rage et où le racisme bat son plein.

     

    Papillon de nuit de R.J ElloryQuatrième de couverture : Assassinat de Kennedy, guerre du Vietnam, luttes pour les droits civiques, Ku Klux Klan : c'est dans cette Amérique en crise des sixties que Daniel Ford a grandi. Et c'est là, en Caroline du Sud, qu'il a été accusé d'avoir tué Nathan Verney son meilleur ami.

     

    1982. Daniel est dans le couloir de la mort. Peu de temps avant son exécution, un prêtre vient recueillir ses dernières confessions. Bien vite, il apparaît que les choses sont loin d'être aussi simples qu'elles en ont l'air. Papillon de nuit, premier roman publié de R.J. Ellory, nous emporte là où rôdent la folie et le complot.

     

    Ellory vous lance une invitation : venez passer quelques décennies en Caroline du Sud pour goûter à l'histoire américaine, y voir grandir ses démons, y ressentir de la haine, de l'incompréhension sur fond d'une splendide amitié entre une jeune garçon blanc Daniel et un jeune garçon noir Nathan.

     

    Et il ne fait pas bon d'être noir dans une petite bourgade à cette époque malheureusement. Nathan va subir les moqueries et les violences des autres mais il pourra compter sur Daniel pour le soutenir et l'aider. Les sentiments qui les unissent sont très forts tout au long du roman. Ils sont comme les deux doigts d'une main. Leur vie n'est pas facile mais ils sont ensemble et c'est ça qui compte.

     

    Aussi on est tristes et surpris d'apprendre que Daniel est accusé du meurtre de Nathan. Comment cela est-il possible ? Qu'est-ce qui a fait basculer cette si belle amitié ? Que s'est-il donc passé entre eux ?

    Ce n'est que par les confessions de Daniel emprisonné que l'on navigue peu à peu vers la vérité. Les indices sont doucement disséminés, les détails sont semés petit à petit et ce n'est pas la peine de vouloir tourner les pages plus vite, il faudra comme toujours attendre le dernier moment pour connaître le fin mot de l'histoire.

    Des bribes de vie, des souvenirs, des expériences plus ou moins heureuses, un contexte historique fort et poignant, des rencontres merveilleuses, des hommes écœurants, Ellory saura vous déployer une palette de sentiments avec délice et vous y prendrait goût je vous l'assure.

    Pour les cinéphiles, c'est un mélange de La dernière marche, La ligne verte et Forrest Gump.

     

    Bonne lecture les amis

     

    Extrait (Daniel est en prison et observe les gardiens) :

    Les hommes qui nous surveillent sont froids et distants. Ils n'ont pas le choix. Car je suppose que s'ils s'attachaient, ils ne pourraient plus se détacher. C'est ce qu'on dit. Qui sait ce qu'ils voient quand les lumières s'éteignent, quand ils sont étendus à côté de leur femme, quand l'obscurité enveloppe leurs yeux et que leurs enfants dorment du sommeil des innocents. Puis quand vient la faible lueur fraîche de l'aube naissante, ils se réveillent et se rappellent qui ils sont, ce qu'ils font, et où ils iront une fois que le petit déjeuner sera fini et que les gosses seront partis de l'école. Ils embrassent leur femme, leur femme les regarde, et dans leurs yeux il y a cette conscience vague et indifférente que c'est en tuant des hommes qu'ils ont pu s'acheter le pain, les céréales et les œufs qu'ils viennent de manger. Des hommes coupables, peut-être, mais des hommes quand même. La justice d'une nation. L'espoir qu'ils ont eu raison. Dieu sait qu'ils espèrent avoir raison.

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